Voici la réponse très interessante d'une personne quand au risque de concurence déloyale du logiciel libre et la probabilité de chomage encouru à cause de celui-ci

La réponse

Le logiciel libre est un "écosystème" de service et non de rente.
Dans ce monde la dépense est ré-orientée vers le service. 

Les développeurs peuvent gagner leur vie et confortablement en traitant les besoins spécifique des clients et si ces besoins recouvrent des fonctionnalités intéressante les intégrer dans le standard.
Pour illustrer mon propos je cite souvent l'exemple du groupe apache. Quand une grosse entreprise à besoin d'une fonctionnalité qui n'existe pas elle embauche un des top dev d'apache pour l'implémenter.
Donc les devs gagnent leur vie.

D'un autre côté je travaille avec de toutes petites entreprises qui n'ont pas d'énormes moyens.
Souvent dans ces boites l'info est en "jachère", ils achètent des boites (pc, logiciels...) mais n'ont plus d'argent pour mettre en oeuvre tout ceci d'une manière cohérente. Le fait de passer par le logiciel libre permet à ces entreprise de payer pour le service plutôt que pour le produit.

En définitive sont exclus de la chaine tout ceux qui n'ont pas de valeur ajoutée :
- L'actionnaire qui attend des dividendes (So long Bob and Pamela !)
- Les grossistes et distributeurs (leur métier de transport physique de boites n'est plus nécessaire).

Le logiciel libre n'est pas contre les entreprises de logiciel, mais permet de répercuter les économies d'échelle au niveau de l'utilisateur.
Si une équipe de dev de 5 personnes produit un logiciel et qu'ils le vendent à 100 clients il est normal que le prix soit élevé. Il faut bien que les dev puissent vivre décemment.
Prenons maintenant le cas de l'équipe qui chez MS développe Office.
Ce logiciel étant vendu à plusieurs centaines de millions d'unités son cout réel (salaire des dev + couts de distribution) doit être inférieur à 5 euros. Ceci revient à dire que ces produits sont quasiment de la marge pure !

Le modèle libre permet d'ajuster le cout de l'informatique au plus juste :
- Si le logiciel est "générique" (OS, Bureautique, gestion etc..).
La communauté libre vas probablement s'en emparer et l'utilisateur vas payer principalement pour le service, le cout de développement étant marginal par rapport à la quantité distribuée.

- Si le logiciel est spécifique (par exemple gestion des cycles de reproduction dans les élevages d'esturgeons). Alors l'utilisateur vas payer un dev pour lui écrire son logiciel.

Autre argument du libre c'est la relocalisation (contraire de délocalisation) de la dépense informatique.

L'économie du libre étant fondée sur le service, la dépense est une dépense de proximité. L'argent investit ne part pas à l'autre bout du monde (US ou Inde) mais est dépensé dans l'économie locale ce qui permet de faire tourner la machine ici.

Parmis mes clients j'ai un chauffagiste, un vétérinaire et un éleveur de poulets dont je suis moi-même client. On peut dire que nous nous faisons vivre les uns les autres.
Avec du logiciel non-libre ce ne serait pas le cas. L'argent qu'ils investiraient en logiciel ne leur permettrais pas de se payer mes services et moi je ne pourrais pas être leur client.